Les Cosaques sont un groupe de populations d'Europe orientale et de certaines parties d'Asie adjacentes à l'Europe.

Les Cosaques sont mentionnés pour la première fois dans le Codex Cumanicus, un document dont la rédaction de la partie lexicale est estimée entre 1292 et 1295 et dont la plus ancienne copie actuellement connue date de 1303. Le mot signifie alors, soit "garde de convois", soit "pillard des steppes".



Vers le milieux du XVème siècle, ils s'installèrent dans les environs de Riazan, près de Moscou. Le grand-prince de Riazan ( car à l'époque, c'était une principauté ) fait appelle à des renégats Tatars ( "renégat" voulant dire "renier sa religion, son opinion, sa patrie ou son partie" ) pour en faire des mercenaires pour les aider a combattre les Tatars. Depuis, de nombreux Slaves deviennent Cosaques ( entre Don et Volga a partir de 1470 et autour de Dniepr et en Ukraine actuelle a partir de 1490 sont les premières régions a voir de nombreux Cosaques apparaitre ). Ces premiers Cosaques, aventuriers, pirates et mercenaires, colonisèrent ainsi certains territoires entourant la Mer Noire.
Pour Iaroslav Lebedynsky ( historien français d'origine ukrainienne, spécialiste des cultures guerrières ), de tels hommes ont probablement toujours existé dans la steppe et l'on peut qualifier de proto-cosaques les Toques noires, à forte composante petchenègue, les brodniks, mi-slaves, mi-turco-mongols, ou encore les polovtses sauvages, des renégats coumans.

Ils se réunissent en bandes pour louer leur service comme mercenaires, souvent du côté des Polonais, des Lituaniens et des Moscovites. On les décrit alors comme étant surtout des mercenaires, des gardes-frontières, des guides de la steppe, des protecteurs de marchands ou de diplomates, mais aussi et surtout des pillards attaquant les villages et les caravanes de rencontre. Par la suite, ces bandes d'aventuriers accueillent les nombreux fugitifs des États voisins qui fuyaient l'oppression et dont certains arrivaient par familles entières. Les bandes devinrent des établissements, puis de vraies communautés, formées de parias, de pauvres, de rebelles, d'esclaves, aussi bien nordiques et slaves qu'orientaux. Les premiers Cosaques véritablement organisés apparaissent alors autour de 1520 dans la région du Don, et en 1550 pour les Zaporogues sur le Dniepr inférieur.


Même au sein de l'armée de leur employeur ou d'un empire, les Cosaques gardent une large autonomie, et continuèrent de créer des communautés prêt des frontières ou plus loin dans les Steppes en même temps que leurs employeurs continuèrent de s'étendre.

Au XVIIème et XVIIIème siècle, de nombreux soulèvements Cosaques se firent, contre les Polonais ou les Russes, car souvent opprimés. Le soulèvement de Iemelian Pougatchev en 1773 est un des soulèvements qui a eu un retentissement national.
Dans la dernière moitié du XVIIIème siècle, les Cosaques commencèrent a être complètement à la solde de l'empire tsariste ( ou Russe si vous préférez ), comme régiment de cavalerie comme les hussards ou les dragons, mais continuèrent qu'en même a garder une autonomie. Avec cette mentalité très indépendantiste, et toujours en quête d'autonomie, ils gagnèrent en statuts, jusqu'à devenir des gendarmes du Tsar, devenant le bras armé de l'empire.

A la révolution Russe, puis pendant la guerre civile, ils ont été mis dans l'armée blanche ( armée pro-tsariste ), même si il y eu des Cosaque dans l'armée rouge ( armée bolchevique ). Ils ont été persécutés par l'Union Soviétique, puis récompensés par Staline pour leur aide dans la seconde guerre mondiale, puis anéantie les années suivante, car ils étaient comparés aux koulaks, une classe de paysans enrichis.

Les Cosaques, seconde partie :

Durant les années 1980, des associations historico-culturelles remettent au goût du jour les communautés cosaques durant certaines festivités, tout en aidant financé par l'Union Soviétique. Mais durant les dernières heures de se dernier, ces associations se politisèrent, à la fois nationalistes et ultra-conservatrices, nostalgiques de l'ère tsariste. Ces nouveaux cosaques, rarement descendants des vrais cosaques, essayent de garder l'esprit guerrier des anciens cosaques, avec un côté antisémite (comme les anciens) et rejetant les caucasiens (surnommés "les bronzés").
Ces néo-cosaques sont par la suite soutenus par Vladimir Poutine dès le début de son premier mandat présidentiel, et des lois et des aides financières sont faites, avec la création d'écoles militaires cosaque pour les 7 à 17 ans. Cette communauté est transformée en auxiliaire pour l'armée (garde-frontière, garde présidentielle, etc) et la police (contrôle d'identité, etc), donc une sorte de milice armée.

Cette nouvelle version des cosaques rappelle certains problèmes historiques (les SA de l'Allemagne des années 1930) et actuels (le parti Aube Dorée en Grèce).